samedi 6 juin 2015

La seconde de trop

Une bouteille jettée à la mer
Mais avant
Toujours plus loin
Une saison passée à languir
Pour le sein maternel
Tout autour du feu nocturne
A se raconter des histoires
Passer le temps
Lui indiquer le chemin
Vers l'oubli
Le labyrinthe
Quelques graffittis du coeur profond
Féminin lacté
Il y avait de la nouveauté
Dans l'air paroles hachées
De la gloire
De la beauté
Tout est perdu hélas
Une saison pour aimer
Une autre pour haïr
Et le cycle renait
Jetter et rejetter
Jusqu'à la fin
La disjonction

Tu as tenté un pas vers la mer salée et déçue
Incapable de donner sens aux signes
L'acte de donner a détruit toute chance d'être aimé
Tu as réçu insultes et crachats
Tu as riposté pour la fuite la mort réelle
Pathétique
Le visage se désintègre
C'est un désaveu
Tu réussis encore à faire semblant
Avec cette roche granitique
C'est ton linceul abandonné
Avant le saut salutaire
Qui t'as conduit à la mort
Ou au courroux des dieux
Vaincre
Par delà le labyrinthe
Et le soutien de ceux qui ont chaud
Dorment à la pleine lune
Et te chuchotent que tu l'as vraiment bléssée
Tu as donc vaincu
Porté par les syllogismes la rhétorique
La mère de substitution
Un certain goût pour la blancheur des draps
La virginité le mensonge et la lèpre

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