mardi 30 juin 2015

Aujourd’hui plus que demain

Ne rien toucher
Ne pas se souiller
Malgré les immondices la merde environnante
Les plis et les replis pas de technologie pour redresser les cœurs froissés
L’horizon est clairement sombre         
Courir courir vers les abysses
Abysses chéries laisser pourrir le verbe
Les modifications infimes du monde extérieur
Né pauvre et serviteur roi parmi les rois
Haine des tâches
Du quotidien des impuretés
Actions viles
Demain c’est le début de la déception
Ou de la vie
Un vieillard me sourit c’est la mort
Ou la vie tout se mélange dans le sommeil continuel
Le courage et l’abandon
Les dépenses de la conscience
Chemin de folie
Se remémorer les senteurs
Pour oublier la lèpre environnante
La lèpre la lèpre le présent m’appartient
Cris de joie depuis l’intérieur
Je suis mon labyrinthe
Démons lâchez moi j’étouffe
La mer est violente le bateau chavire
Ethiopie et tropiques
Cancer colère mort de la chrétienté
Ma mère est fondamentale
Comme la pierre philosophale
L’évêque barbu et noir a certes de belles paroles gluantes
Il vit de voyages et de théogonie
Mais seul j’affronte la mer déchaînée
Maintenant je ne suis plus seul
Il y a un autre vieillard à la barbe perplexe
Un sorcier des mots avec son bâton de sagesse
Il revient de la forêt profonde
Je vois la clairière l’eau qui ruisselle
Le jeune Léonard ses peintures cette profondeur
Ces arbres qui pensent dansent et sauvent le monde
Le vieux dit que je suis un de ces arbres
Que la forêt est mienne comme l’instant
La seconde toujours fugitive

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