samedi 11 avril 2015

NS and NFS Madness


Pendant des siècles
Immobilité
Silence et regards complices
Miroirs
Comme si ta vie était la mienne
Figée dans le temps
Pour saisir la part belle
L’eau
L’éphémère
Et gravir la montagne
Pour les ronces et le froid
Et la chaleur de tes bras
Source et lumière
Oasis primordiale

Je suis trop faible
Pour le face à face
Toi dans ce miroir
Ton sourire
Toi en face de moi
Prélude à l’éternel
Retour sur soi
Pour te retrouver
Au fond toujours bien enfouie
Dans mon cœur de symétrie

Maintenant tu me regardes
Donc tu es réelle
Aussi réelle que la douceur
De ta voix
Maintenant je gravis la montagne
Pour un face à face réflexif
Toi et moi dans le miroir
Le miroir au fin fond de ton cœur
Chemins réflexifs
Le miroir à la fin
Le fond de mon cœur
Ta main pour donner un sens
A tout ce feu
Qui brille de l’intérieur
Comme une envie de dompter
La mer et le tigre du Bengale

J’avance et je trébuche
Sur le sol mouvant
Il m’engloutit
Et tu me regardes en silence
Comme si j’étais ce sol là
Où nous fîmes l’amour
Ou la haine dans ce regard
Je m’y perds
C’est un labyrinthe
Je tourne en rond
Toujours plus haut
Pour saisir la part belle
L’amour au-delà
Comme l’horizon
De cette carapace inutile
Peut-être inexistante
Toujours sèche
C’est le désert
Mais j’avance encore
L’arène tremble de joie
Ou de peur
Le sol mouvant gémit
Je t’aime
Je te le souffle à l’oreille
Caresse latente
Tout vient en un château de cartes
Le monde s’humidifie
Bienvenue le déluge
Mais ici pas d’arche
Pas de refuge
Les êtres demeurent seuls
Aussi seuls que la mer
Qui s’oublie dans le déluge

La distance est pourtant courte
A l’échelle des regards lointains
Pourtant toute autre
Quand l’amour naît
Grandis et meurs en une semence
En une saison
Larmes et grincements de dents
Si mon cœur est trop aimant
Si ton cœur m’ignore

Ton cœur m’ignore

La terre m’accepte
L’océan me digère
Tout devient refus
La plante se recroqueville
Carapace vitale
Qui te protège
Et te consume
Et me consume
Car c’est l’oubli des blessures qui étaient
Qui reviennent comme la pluie
Silencieuse et persistante

Ton cœur m’ignore



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