dimanche 6 mars 2016

Aimer---Rupture temporaire de l'inachèvement

Le lit est vaste, corrompu, tendre et nuageux en sa présence. Les horreurs de la nuit, tous ces frétillements exagérés, ce feu, un oubli de soi convoité pendant les six derniers jours du mois. C'est chaud, brûlant et on ne peut sortir de ce mensonge inextricable, descendre de cet arbre, sortir de ce labyrinthe que seule notre imagination créé quotidiennement.
Laisser les clés ailleurs, dans la chambre d'à côté, étage supérieur, ne surtout pas invoquer celui qui meurt à petit feu, sur un lit fait d'épines, trop large pour le réel, imaginatif. Mettre ce collier autour de son cou, signe d'adieu, l'étrangler jusqu'à ce que justice soit brisée, que sa voix ne puisse vibrer pour rien d'autre que la haine. Ressasser ce frôlement de deux êtres, ne pourtant vouloir que la viande, son élasticité, la vigueur des tendons, devenir cannibale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire