samedi 9 mai 2015

Anti-poème

Tout nier le vers s'éteint la salle est pleine de sueur Oh quelle inondation ne surtout pas y penser se perdre regarder l'eau en face les yeux rouges et larmoyants ne surtout pas l'écrire paroles blasphématoires sacrilège ce n'est rien de nouveau la mort des règles idiot tu as la raison mais aussi la folie beaucoup plus d'eau de sueur et de folies ceci est absurde et au dessus de la honte du plaisir et des rêves prétendus néfastes les cauchemars qui nous font avancer avec leurs répétitions et ce jeune ce pauvre qui se fourvoya c'est un songe en ce mot pas son sens premier rien que le songe pour les fous ceux qui croient l'être je ne suis pas aussi mondain que la terre poussiéreuse mais on se ressemble comme si j'étais cette poussière qui me suis depuis la naissance c'est mon ombre réelle il paraît que je suis mon ombre est irréelle prémisse de la caverne de la nudité de l'amour sous toutes ses formes même le cercle répond je m'assèche grâce à cette poussière les mots me viennent en une autre langue dust ici le mot profond a dépassé cette fade chair langage le souffle faiblis il ne s'agit pas de comprendre mais de pleurer tant le désespoir est luisant je me souviens que je suis un mortel je reviens aux idées liminaires ce tabou de la lucidité pour ne pas parler du vécu au présent c'est trop facile je suis l'orgueilleuse complexité des livres de morale donc je les brûle en moi et au dehors sur la terre rouge et poussiéreuse de mon enfance blanche et sans vitamines arrête tes complexes antiques je n'ai plus peur de la mort idiote et inattendue puisque je suis le silence qu'on oublie à force de silence le silence de la nuit cliché puisque je suis dans une marre la boue cette forme pernicieuse de la poussière me serre amoureusement le cou je mourrai donc amoureux à moins de sucer l'écorce verte et amère de mon enfance au village près des lions et des serpents clichés pris sur le tas lorsque la langue maternelle s'en allait tristesse je suis français dis l'être aimé à qui je ne demande plus les mentions et les succès qui sont poussière dust et que le vent balaie amoureusement puisque tout est amour même la haine philosophe je hante les mots complexes et vides simultanéité mensonges je pense aux chiffres un deux trois quatre je prédis le texte probablement final celui des quatre éléments celui de la matière essentielle et profonde échec des mots et des dictionnaires ne pas lire ce diplôme vague et simple telle n'est pas ma jouissance absolue encore que le bonheur est aussi furtif que le néant qui t'embrasse t'assèche la gorge et te rappelle ta misère celle qui se cache derrière le monde du prétendu travail et de l'interconnexion même si les messages se raréfient et le mur est vide auto-rempli masturbatoire mémoire je ressasse les échecs cuisants c'est mon répertoire de classiques.

mardi 5 mai 2015

Mélancolie

Une fleur fanée au centre du jardin
Secrets
Un homme silencieux comme la roche
Vidé

Je me sens proche de cet homme là
Dans ses pas insonores
C'est un passant
Ici et qui était
Sur la terre mauve
Morose lever du soleil

Maintenant aller
Droit devant soi
Pas bien loin
Puisque tu te rappelles
Tu reviens
Tu te souviens

Clairière
Tu es ma forêt
Condensée car l'horizon se referme
Le tunnel est sombre et triste
Comme ces pas
A marcher à reculons
Pour blâmer le passé
L'exorciser