lundi 27 avril 2015

Art Freestyle

Ne pas saisir la roche évidente
La vie chaos qui se répète
Au fil du regard de sa durée
Qui prive de la dilatation

Ne pas écrire au moment opportun
Attendre le chaos la sueur et la fatigue
Tout ce qui est désespoir de l'être
Tout ce qui est folie le monde s'effondre
Vers son centre
C'est une prière au dessus de l'absurde
Qui attire vers le haut de la folie
Un rêve bleu et salé
Pour traverser la mer



Pendant des siècles
Immobilité
Silence et regards complices
Miroirs
Comme si ta vie était la mienne
Figée dans le temps
Pour saisir la part belle
L’eau
L’éphémère
Et gravir la montagne
Pour les ronces et le froid
Et la chaleur de tes bras
Source et lumière

Je suis trop faible
Pour le face à face
Toi dans ce miroir
Ton sourire
Toi en face de moi
Prélude à l’éternel
Retour sur soi
Pour te retrouver
Au fond toujours bien enfouie
Dans mon cœur-symétrie

Maintenant tu me regardes
Donc tu es réelle
Aussi réelle que la douceur
De ta voix
Maintenant je gravis la montagne
Pour un face à face réflexif
Toi et moi dans le miroir
Le miroir au fin fond de ton cœur
Chemins réflexifs
Le miroir à la fin
Le fond de mon cœur
Ta main pour donner un sens
A tout ce feu
Qui brille de l’intérieur
Comme une envie de dompter
La mer et le tigre du Bengale

J’avance et je trébuche
Sur le sol mouvant
Il m’engloutit
Et tu me regardes en silence
Comme si j’étais ce sol là
Où nous fîmes l’amour
Ou la haine dans ce regard
Je m’y perds
C’est un labyrinthe
Je tourne en rond
Toujours plus haut
Pour saisir la part belle
L’amour au-delà
Comme l’horizon
De cette carapace inutile
Peut-être inexistante
Toujours sèche
C’est le désert
Mais j’avance encore
L’arène tremble de joie
Ou de peur
Le sol mouvant gémit
Je t’aime
Je te le souffle à l’oreille
Caresse latente
Tout vient en un château de cartes
Le monde s’humidifie
Bienvenue le déluge
Mais ici pas d’arche
Pas de refuge
Les êtres demeurent seuls
Aussi seuls que la mer
Qui s’oublie dans le déluge

La distance est pourtant courte
A l’échelle des regards lointains
Pourtant toute autre
Quand l’amour naît
Grandis et meurs en une semence
En une saison
Larmes et grincements de dents
Si mon cœur est trop aimant
Si ton cœur m’ignore

Ton cœur m’ignore

La terre m’accepte
L’océan me digère
Tout devient refus
La plante se recroqueville
Carapace vitale
Qui te protège
Et te consume
Et me consume
Car c’est l’oubli des blessures qui étaient
Qui reviennent comme la pluie
Silencieuse et persistante

Ton cœur m’ignore



vendredi 17 avril 2015

Le métier de vivre

Est-ce une machine
Faite de fil et de sang
Un accordéon qui saigne
Et rechigne le chant

Le monde merveilleux gémit à l'horizon
Comme une femme heureuse
C'est la plénitude des fantômes
Invisibles mais présents
Dans ce champ je m'éreinte
Pour la contingence
Le rêve ou la mort sur mes pieds
Dorés de la boue des champs
Et des bestioles inoffensives
Qui caressent mes plaies

J'ai cru au monde merveilleux
Celui des mots et des images
Pour durer
Distancer tous les géants

Maintenant je sais l'odeur du sol qu'on laboure
Plus que le mot
Plus que le verbe
Le dé tourne et tourne
S'il s'arrête je me suicide
Je retourne dans le monde
Plus que réel
Sordide

Sin city
Le visage de la rue
Aussi laid que le plus profond
L'âme du monstre
La folie et la raison
Plus de noir dans la soupe
Je bois aux rêves
Mais beaucoup
Plus aux nigthmare
Sin city je meurs
Et la terre tourne encore

mardi 14 avril 2015

Pourquoi j'écris?

A quoi bon continuer à écrire si on n'est pas lu, si notre niveau de langue s'avère être médiocre, si on n'a aucun style et aucune vertu de persévérance? Jadis, un homme remarquable m'a conduit sur le chemin des mots, me répétant sans cesse, citant je ne sais plus quel auteur, qu'on n'écrit par pour soi, qu'on n'écrit pas pour les autres, qu'on écrit aux autres. Or le décor actuel est celui d'une écriture essentiellement fermée sur elle même. J'écris et je lis mes propres textes. Je suis incapable de remporter des concours d'écriture de haut niveau, ce qui laisse à croire que je ne suis peut-être pas doué. La seule raison pour laquelle je continue est mon égocentrisme; j'écris pour vivre car les mots constituent désormais ma colonne vertébrale, indépendamment du monde extérieur ou de mon talent.

Tout m'invite à l'abandon du verbe mais je ne peux m'y résoudre, malgré les erreurs grammaticales et stylistiques, malgré le rachitisme manifeste de mon vocabulaire, malgré que je sois dépourvu de cette étincelle qui fait un Rimbaud et un Hugo, et qu'on appelle le génie. L'écriture est désormais pour moi un liquide vivifiant.

Je choisis l'écrit, donc je l'honorerai en le partageant sans cesse puisqu'il est matière essentielle et indivisible. J'ai assez brûlé de la lumière des mots. On n'allume pas une lampe pour la cacher sous le boisseau.

samedi 11 avril 2015

NS and NFS Madness


Pendant des siècles
Immobilité
Silence et regards complices
Miroirs
Comme si ta vie était la mienne
Figée dans le temps
Pour saisir la part belle
L’eau
L’éphémère
Et gravir la montagne
Pour les ronces et le froid
Et la chaleur de tes bras
Source et lumière
Oasis primordiale

Je suis trop faible
Pour le face à face
Toi dans ce miroir
Ton sourire
Toi en face de moi
Prélude à l’éternel
Retour sur soi
Pour te retrouver
Au fond toujours bien enfouie
Dans mon cœur de symétrie

Maintenant tu me regardes
Donc tu es réelle
Aussi réelle que la douceur
De ta voix
Maintenant je gravis la montagne
Pour un face à face réflexif
Toi et moi dans le miroir
Le miroir au fin fond de ton cœur
Chemins réflexifs
Le miroir à la fin
Le fond de mon cœur
Ta main pour donner un sens
A tout ce feu
Qui brille de l’intérieur
Comme une envie de dompter
La mer et le tigre du Bengale

J’avance et je trébuche
Sur le sol mouvant
Il m’engloutit
Et tu me regardes en silence
Comme si j’étais ce sol là
Où nous fîmes l’amour
Ou la haine dans ce regard
Je m’y perds
C’est un labyrinthe
Je tourne en rond
Toujours plus haut
Pour saisir la part belle
L’amour au-delà
Comme l’horizon
De cette carapace inutile
Peut-être inexistante
Toujours sèche
C’est le désert
Mais j’avance encore
L’arène tremble de joie
Ou de peur
Le sol mouvant gémit
Je t’aime
Je te le souffle à l’oreille
Caresse latente
Tout vient en un château de cartes
Le monde s’humidifie
Bienvenue le déluge
Mais ici pas d’arche
Pas de refuge
Les êtres demeurent seuls
Aussi seuls que la mer
Qui s’oublie dans le déluge

La distance est pourtant courte
A l’échelle des regards lointains
Pourtant toute autre
Quand l’amour naît
Grandis et meurs en une semence
En une saison
Larmes et grincements de dents
Si mon cœur est trop aimant
Si ton cœur m’ignore

Ton cœur m’ignore

La terre m’accepte
L’océan me digère
Tout devient refus
La plante se recroqueville
Carapace vitale
Qui te protège
Et te consume
Et me consume
Car c’est l’oubli des blessures qui étaient
Qui reviennent comme la pluie
Silencieuse et persistante

Ton cœur m’ignore



lundi 6 avril 2015

Crier et rêver

Demain aube de la guerre
Qui durera encore et encore
Le temps se répète
L’histoire répète son texte
Le poète pose des questions
Seuls les mots répondent
Mot après mot
Pour la gloire ou l’ombre
La raison la paresse ou le cœur
La stérilité

Le temps se répète
Mais nous ne voulons le rattraper
Nous voulons le silence
Les lances les flèches
Le sang
Et le retour du roi

Parlons du désert
Parlons des vides
Le silence est lourd
Donc le temps se durcit
La douleur grandit
Grandit dans les profondeurs
Les labyrinthes et les couleurs
Explose enfin sur la rue
Celle de l’indépendance
De la liberté et de la foi
La foi en le désert aux oasis

La foi du voyageur

jeudi 2 avril 2015

Giving up

Arbre de vie
Sous ton ombrage je me reposes
Mais le repos n'est qu'une illusion
Verte comme le temps des baisers dits sucrés
Mensonges et vérités